L’approche collaborative du social learning ouvre des perspectives intéressantes dans la formation des salariés.
Définition du social learning
Former ses employés par la transmission des connaissances au sein même de l’entreprise, par l’apprentissage par les pairs : c’est le principe de base du social learning. Ce concept n’est pas nouveau puisqu’il a été développé par un chercheur dans les années 1970, Albert Bandura. Ce psychologue, spécialiste en sciences cognitives, constata que la communication de ses connaissances à d’autres pairs, dans le cadre d’un échange en groupe, avait d’excellents résultats. Les intervenants parvenaient à un niveau de compréhension plus élevé dans ce type de formation que par des cours classiques. Il a démontré que l’environnement est un facteur essentiel dans la transmission des connaissances. Les interactions et les débats offrent un espace engageant pour communiquer des savoirs et des savoir-faire tandis que la dynamique de groupe place les salariés dans un contexte d’échange, favorable à une bonne entente. Les départements des ressources humaines ont très vite vu l’intérêt de transposer cette méthode dans le milieu de l’entreprise.
Pourquoi former avec le social learning dans son entreprise
Mettre en place des formations avec cette méthode d’apprentissage a plusieurs buts.
Contrairement au mode de formation classique, où il y a un sachant et des apprenants, le social learning permet à chaque participant d’être à la fois sachant et apprenant, en lui permettant d’apporter ses connaissances, et de bénéficier de l’expérience des autres.
- Pour créer ou renforcer une équipe, le social learning est efficace car cette méthode offre un moment d’échange et de partage des savoirs. La participation active et les échangesconcourent à un climat de confiance entre les participants, les équipes sont ensuite plus soudées et communiquent mieux.
- Les coûts liés à la formation des employéssont diminués puisque les salariés de l’entreprise se forment entre eux.
- Les salariés volontaires pour être formateursse sentent valorisés, ce rôle étant plus celui d’un accompagnateur, pour faciliter l’échange.
Organiser des sessions de formation
Pour que le concept fonctionne bien, miser sur une participation volontaire se révèle être une meilleure stratégie qu’en désignant les salariés : c’est un état d’esprit.
Le social learning peut se faire de manière continue via les réseaux sociaux ou dossiers partagés de l’entreprise, ou, pour une plus grande efficacité, se faire lors d’une vraie session présentielle. Dans ce cas, la construction précise du projet est une étape essentielle pour que les apprenants soient dans les bonnes conditions de développement et de confiance. Elle consiste à lister les intervenants, détailler les sessions pas à pas, vérifier que les documents vidéo et les autres sources sont à disposition gratuitement sur le web. Avoir un aperçu global des thématiques à aborder permettra de prévoir les bons supports pour que les documents (ebooks, articles sur le web, vlog…) soient à la disposition de tous les participants.
Les médias sociaux et le social learning
Ce concept est arrivé en France vers 2010. Les spécialistes du référencement naturel furent parmi les premiers professionnels qui se sont appuyés dessus. Puisque ce métier n’existait pas avant, ils se servirent des blogs et des réseaux sociaux pour transmettre leurs connaissances et acquérir des compétences dans des domaines émergents.